Devant le mur des lamentations 
                    ils sont mille à pleurer 
                    sans cesse se lamentent 
                    S'agenouiller sans crainte 
                      roseau courbé au vent 
                      bruissement ténu du souffle 
                    S'allonger ventre à terre 
                      dans la soumission aux éléments 
                      de nos destinées farouches 
                    Déserter la peur du mal 
                      emprunter la voie de la confiance 
                      redevenir l'enfant sain 
                    Plus l'être se lamente 
                      plus le mur du moi grandit 
                      plus le mur devient grand 
                      plus il faut devenir petit 
                    Alors seulement le mur des  lamentations 
                      s'abaissera vers l'être 
  écrasé par son humaine condition 
                      et cueillera l'humble 
                      comme une fleur sur le parvis du ciel 
                    le plaçant dans le bouquet des âmes  |